Quand la connaissance de la nature ne plante jamais
A la fin du XIXe siècle, l’herboriste Aw Chu Kin crée un baume s’inspirant de la pharmacopée chinoise de la cour de l’empereur. Il est composé uniquement d’ingrédients d’origine végétale et d’huiles essentielles.
Son nom, baume « du tigre » proviendrait du nom d’un de de ses fils, « Aw Boon Haw », qui signifie littéralement « tigre doux » ; à moins qu’il ne fasse tout simplement référence à la symbolique du tigre en Extrême-Orient, synonyme de force et de vitalité, à l’image du remède.
Vendu dans une seule petite boutique de Rangoon, sa diffusion est tout d’abord confidentielle.
Son essor commence réellement à partir de 1926, lorsque les deux fils de l’herboriste reprennent le flambeau, notamment en peaufinant cette recette magique (ou presque).
Ils exportent le produit à l’étranger, d’abord à Singapour et en Malaisie où il connait un franc succès. Il faut dire que cet onguent de fabrication artisanale est un remède miracle à tous les petits ou gros bobos du quotidien !
Villa Haw Par Singapour
Reprenez du poil de la bête 1 (intro)
A l’heure actuelle, ce sont des millions de personnes qui utilisent ce baume à travers le monde ! Mais de quoi peut-il être bien composé pour soigner tant de maux ? Il faut tout d’abord savoir que le baume du tigre existe sous deux formes principales : onguent blanc ou rouge.
Reprenez du poil de la bête
Les deux baumes ont une composition similaire, concoctés à partir de camphre, de menthol, et d’huiles essentielles : clou de girofle, cajeput et menthe. De la paraffine est employée pour fixer le produit final. C’est la dose de chaque ingrédient qui varie entre les deux baumes.
Le rouge contient aussi de l’huile essentielle de cannelier de Chine, qui lui donne sa couleur. Il est préconisé pour les douleurs et contractures musculaires ou articulaires.
Le baume blanc aura de son côté une teneur plus importante en huile essentielle d’eucalyptus, qui viendra remplacer la menthe : à utiliser contre les maux de tête, sinusites ou encore piqûres d’insectes.
Le baume du tigre s’utilise exclusivement en usage externe. On l’applique sur les zones concernées par la douleur en massage, plusieurs fois par jour.
Pour les migraines ou maux de tête, on en déposera plutôt une très petite quantité sur les tempes ou le front, ou sur les narines dans le cas d’un rhume.
Néanmoins, quelques recommandations sont à respecter :
- N’appliquez jamais la matière sur les muqueuses, les yeux et les plaies.
- Il est déconseillé de l’utiliser sur les femmes enceintes, allaitantes et les enfants de moins de 6 ans.
- Certaines personnes pourraient également déclarer des réactions allergiques.
N’oubliez pas que l’auto diagnostic dispose de ses limites et que ces informations ne remplacent pas l’avis d’un professionnel de la santé !
Maux-dits ou non-dits ?
Le saviez-vous ? Durant un temps, il a été reproché au baume du tigre de contenir trop de camphre, reconnu pour ses propriétés analgésiques et anti-inflammatoires. Il peut aussi s’avérer toxique lorsqu’il est utilisé en trop grande quantité.
A Singapour, le produit est concentré en camphre à 25%, ce qui est bien supérieur aux normes françaises et européennes. Pour s’adapter, la société a abaissé la concentration en camphre à 11% afin de pouvoir commercialiser le produit chez nous.
Maux-dits ou non-dits ? 2 ( transition succès et contrefaçon)
Au vu de son succès mondial, la recette secrète du baume du tigre est aujourd’hui très convoitée. A tel point que, malheureusement, bon nombre de contrefaçons et imitations existent sur le marché actuel. La référence connue est Tigerbalm. La marque a également développé son produit en lotion, qui permet de l’appliquer sur des zones plus larges, en patch et en crème pour la nuque et les épaules.A l’heure du DIY (Do It Yourself) et de la fabrication de cosmétiques maison, soyez également extrêmement vigilants lors de vos recherches sur internet. De nombreux bloggeurs et rédacteurs, surfant sur les tendances, proposent des recettes que l’on peut réaliser chez soi. Lorsque l’on débute, on ne sait pas vraiment à qui faire confiance ni où trouver des matières premières fiables.
Pourtant, même si les intentions ne sont nullement mauvaises, les conséquences d’une mauvaise utilisation des huiles essentielles ne sont pas à prendre à la légère !
Vous pouvez néanmoins vous tourner vers d’autres variantes de valeur sûre. On les connaît sous les dénominations de « baume chinois » ou encore « baume sacré ».
Les points de vigilance demeurent sur la composition du produit : quels sont les ingrédients ?
D’où proviennent-ils ? Sont-ils de qualité ? Méfiez-vous des prix attractifs et, pour ne pas avoir de doutes, dirigez-vous vers des lieux de confiance tels que les pharmacies et parapharmacies, les magasins biologiques ou votre CONCIERGERIE VOYAGE.
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