Histoire de Cuba

L’histoire de Cuba est rythmée par les périodes de colonisation, la culture musicale, les plantations de canne à sucre et plus important encore : la lutte pour l’indépendance. Un chemin fastidieux pour les populations indigènes, longtemps soumises aux régimes étrangers, aux embargos et restrictions de libertés. Aujourd’hui, Cuba fait partie des destinations préférées des voyageurs en quête d’authenticité. Son architecture, sa culture et son histoire ne cessent d’inspirer les artistes en voyage à Cuba, tandis que sa situation politique connaît encore des épisodes houleux.

Avant Christophe Colomb

Il faut remonter à environ 3500 ans avant J.-C. pour trouver les traces des premiers hommes sur Cuba. Dès la période 1100 après J.-C., deux tribus ont principalement peuplé les lieux : les Tainos ainsi que les Caraïbes. On estime à moins de 60 000 le nombre d’amérindiens vivant à Cuba avant l’arrivée de l’explorateur Christophe Colomb, le 27 octobre 1492.

L’occupation espagnole et anglaise

Alors qu’il pensait avoir découvert les Indes orientales, Christophe Colomb débarque en fait sur l’île de Cuba, dont il affirme qu’il s’agit du lieu le plus extraordinaire qu’il ait découvert. D’abord baptisée Juana, le nom de Cuba lui est finalement donné en l’honneur de la ville natale de Colomb, au Portugal. L’occupation de l’île par les espagnols débute véritablement dès 1511. S’ensuivent des épisodes de pillage intense de la part des conquistadors, qui réduisent les peuples indigènes à l’esclavage. Ayant rapidement épuisé les réserves d’or présentes sur l’île, c’est vers les industries sucrière, de café et de tabac que se tournent les espagnols. Ayant décimé les populations locales, ils se retrouvent à court de main d’œuvre et font massivement venir des noirs mis en servitude du continent africain pour travailler dans les plantations. En 1762, les anglais occupent les terres durant une période de 11 mois. Mais cette ingérence n’est que de courte durée. L’année d’après, en accord avec la Floride, l’Espagne reprend La Havane.

Lutte pour l’indépendance

La lutte pour l’indépendance s’organise dès 1868. En mettant le feu à son exploitation sucrière, Carlos Manuel de Cespedes lance une période de rébellion qui durera 10 ans. C’est le général espagnol Arsenio Martinez qui y met fin en 1878, en rétablissant la paix. Pourtant, le parti révolutionnaire cubain est fondé lors de cette même année par une autre grande figure de l’indépendance de la nation : José Marti. Une guerre est en marche contre les espagnols, jusqu’en 1895.

Intervention des Etats-Unis

Sous prétexte d’avoir subi un attentat sur le navire “le Maine” dans le port de la Havane, les américains interviennent dans le conflit contre les espagnols. Un traité de paix est signé en 1898 à Paris ; dès ce moment, les USA contrôlent l’île. Bien que la souveraineté soit reconnue par le Sénat et la Chambre des Représentants, aucune intervention économique, politique ou militaire n’est faite par les USA. A nouveau, l’opposition cubaine s’organise, faisant naître un sentiment indépendantiste.

La révolution cubaine

En 1953, sous la houlette de F.Castro, un groupe attaque la citadelle militaire Cuartel Moncada, un assaut qui a pour but d’alerter la population et de créer une insurrection. L’assaut n’aboutit pas, ce qui conduit à l’incarcération du leader. En réponse à la pression du peuple, le groupe incluant Fidel est amnistié et s’exile en 1955 à Mexico. Cette même année, avec Ernesto Che Guevara, Fidel Castro organise la révolution cubaine qui s’orchestre 4 ans plus tard, avec la destitution du dictateur Fulgencio Batista par le groupe de révolutionnaire.

Un embargo lourd de conséquences

Cette victoire n’est que de courte durée. En effet Cuba se voit imposer un lourd embargo commercial à partir de 1962, au moment où une installation de missiles soviétiques est découverte par les américains sur l’île. Les tensions augmentent immédiatement, malgré un accord sur l’immigration signé en 1965. Lors de la chute de l’Union Soviétique, les aides économiques ne sont plus perçues par Cuba, ce qui amène à son appauvrissement. Malgré les demandes répétées de différents membres de l’ONU, les Etats-Unis refusent de lever l’embargo, et au contraire annoncent des sanctions sur les Etats qui accepteraient de faire du commerce avec Cuba.

Une industrie touristique salvatrice

Malgré ces menaces, de nombreux investisseurs étrangers et pays développent le tourisme et le commerce avec Cuba, amenant à la normalisation de liens politiques notamment avec le Canada, le Guatemala, l’Espagne et la République Dominicaine. Au niveau politique, Raul Castro reprend le pouvoir en 2006, pour remplacer son frère, qui est souffrant. Celui-ci quitte définitivement le pouvoir à partir de 2008, sans pour autant créer de grands changements sur le plan politique. Dès 2009, sous la présidence de Barack Obama, les restrictions concernant les populations cubano-américaines sont supprimées. Cuba reste définitivement une destination très prisée malgré sa situation politique toujours complexe, portée par des événements historiques lourds, des ingérences étrangères aux conséquences pénibles pour les cubains, et un commerce qui reste en dent de scie à l’international. Malgré cela, c’est aussi justement par son histoire si chargée que l’île attire autant de voyageurs du monde entier, les villes et villages ayant encore été bien préservés de la modernité.
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