La République Populaire de Chine
Intitulé officiel du pays : la République populaire de ChineCapitale : Beijing (ou Pékin)
Superficie : 9 596 960 km²
Population : 1 415 140 963 d'habitants
Peuples et ethnies : la Chine est composée de 93 % de Han et de 55 minorités ethniques (parmi lesquelles les Mongols, les Tibétains ou les Ouïgours).
Langues parlées : la langue officielle est le putonghua, aussi connue sous le nom de mandarin. D’autres langues officielles sont reconnues : il existe 8 groupes de dialectes, qui comprennent de nombreux sous-dialectes, sans compter les langues des minorités
La place de la religion : de manière officielle, la Chine est une République athée, mais elle compte une forte prégnance bouddhiste, taoïste, ainsi qu’un faible pourcentage chrétien (4 %) et musulman (2 %).
Les institutions politiques : il s’agit d’une République populaire, avec un régime socialiste à parti unique (qui est le Parti communiste chinois, aussi dénommé PCC)
Le Président de la République chinois : Xi Jinping
Son Premier ministre : Li Keqiang
Histoire de la Chine
La Chine est l’une des plus anciennes civilisations au monde mais aussi l’une des plus riches. Son identité est incarnée par des philosophes et hommes politiques immémoriaux, parmi lesquels Confucius, père du confucianisme, ou encore Sunzi, Mencius, Han Feizi. Ces personnalités apparaissent dans l’histoire dans une temporalité similaire à celle durant laquelle émergent des noms comme Platon ou Aristote chez les Grecs. Plus particulièrement, ces personnages d’origine chinoise, qui sont une force de l’identité du pays des Huns, se font connaître durant des périodes conflictuelles, notamment celle des « Royaumes combattants ».
Ce n’est qu’en 220 avant J.-C., après des décennies de désaccords perpétués par la mésentente de 7 royaumes différents sur le territoire, que l’union est bien scellée, grâce à la dynastie Qin. Cette lignée n’est pourtant que passagère : bien qu’elle ait posé les premières pierres de la Grande Muraille et contribué à réaliser d’autres symboles forts de la Chine antique, elle s’effondre très rapidement.
Ce sont alors les Han qui prennent les commandes du pays pour une durée qui s’avérera très longue : en près de 400 ans, les Han ont dicté à la Chine un mode de pensée et une culture atypiques. Ils ont en effet adopté le confucianisme, élargi le commerce chinois vers l’Europe et ont considérablement agrandi l’empire. Cependant, ils sont renversés à la suite de soulèvements et de rébellions.
L’histoire va alors se répéter : après une lourde tyrannie sous les Han, qui avaient permis de contenir les contestations au sein d’un état centralisé administrativement et militairement, lui succède une vaste période caractérisée par la division. Cette ère nouvelle, aussi appelée « Les Trois Royaumes », laisse place à des guerres récurrentes, à tel point importantes qu’elles seront relatées dans de nombreux ouvrages. Encore aujourd’hui, cette période fait l’objet d’un enseignement spécifique à l’école chinoise. On y apprend certains dictons, parmi lesquels : « Longtemps uni l'empire se divisera, longtemps divisé, il s'unira ».
La dynastie des Sui sera synonyme de paix dans l’histoire de la Chine, dès 589. Trente ans plus tard, la dynastie des Tang cherche à conserver cette dynamique prospère, notamment en développant ses relations extérieures et par-là même le commerce avec l’étranger. La capitale de l’époque, Chang’An, devient alors un centre culturel, avec l’essor du bouddhisme, mais aussi une capitale économique, la plus grande au monde.
Pour autant, les siècles qui suivent conservent la Chine dans un tourbillon d’incertitudes, que les dynasties Song puis Jin chercheront à calmer dès le Xe siècle. L’état centralisé qu’était alors la Chine n’est plus d’actualité : après une défaite conséquente contre les Mongols, ces derniers dominent le pays et transforment Pékin en leur propre capitale. Se met alors en place une « pax mongolica », qui permettra au fameux Marco Polo d’accéder librement à toute l’Asie, avec quelques-uns de ses compagnons européens.
Cette situation oppressante pousse le peuple chinois à se révolter. En 1368, au terme d’affrontements difficiles avec le pouvoir mongol alors en place, la dynastie Ming est mise sur le trône dans un contexte particulier. La Chine est en pleine expansion : sa démographie atteint des sommets avec 100 millions d’habitants, le commerce se développe et se structure avec la production de papier, de porcelaine, de coton, de soie. La Chine devient un pays attrayant, où pauvreté, féodalité et esclavage s’éloignent peu à peu jusqu’à disparaître du quotidien. Dans le même temps, la Chine envoie des explorateurs jusqu’à des contrées inexplorées, comme l’Australie ou bien l’Afrique.
Après deux siècles de domination et de développement exponentiel, la Chine s’essouffle, notamment en raison de la prise du pouvoir par des conquérants étrangers, les Qing, d’origine Mandchous. Bien qu’ils aient conquis Taïwan, la Mongolie, le Tibet et le Xinjiang, leurs méthodes sont largement critiquées et ils se voient attribuer la responsabilité du déclin chinois, qui débute au milieu du XVIIe siècle.
Cet épisode marque la fin du règne de dynasties sur la Chine. Profitant de sa faiblesse et de son appauvrissement, des pays tels que le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Japon, ou encore la France et l’Allemagne tentent de conquérir des territoires, de s’approprier des richesses, de maîtriser ce large espace. La fin du XIXe siècle sonne la fin de l’empire chinois : à la mort de l’impératrice Cixi, qui était au pouvoir de 1860 à 1906, la Chine n’est plus la première puissance mondiale.
Le XXe siècle est une nouvelle période de guerre pour la Chine, avec des voisins insulaires : le Japon tente de prendre le dessus sur l’empire du Milieu, pendant que la Chine connaît un épisode interne sanglant, celui des « seigneurs de guerre ». Il s’agit d’une opposition entre les républicains, menés par Sun Yat-sen, et les communistes alors au pouvoir. Le successeur de Yat-sen, Tchang Kai-chek, mène les républicains vers de nouvelles perspectives après avoir ordonné le massacre de communistes chinois. S’en suit l’épisode de la Longue Marche, au cours duquel les communistes se voient forcés d’exiler, de fuir vers des provinces éloignées, à l’ouest et au nord de la Chine. Mao Zedong a constitué la figure emblématique de cette marche symbolique.
La Longue Marche, qui a somme toute été un épisode de fuite pour les communistes, est un périple qui a duré plus d’un an. La force de Mao Zedong a été de mener l’affrontement du côté communiste, en théorisant une tactique militaire aujourd’hui bien connue : la guérilla. Grâce à ses talents de tacticien, il parvient à repousser successivement les Japonais puis les républicains de Tchang Kai-chek, sur l’île de Taïwan. C’est alors qu’il déclare, sur la place Tienanmen à Pékin en 1949, la proclamation de la République Populaire de Chine. Dans les années qui suivent, deux épisodes meurtriers serviront de transition vers la société communiste chinoise telle que nous la connaissons aujourd’hui : le Grand Bon en avant (1958) et la Révolution Culturelle (1966). Deng Xiaoping, qui succède à Mao Zedong en 1976, institue d’ailleurs le socialisme de marché.
Géographie de la Chine
La Chine est un pays aux multiples facettes, dont les paysages sont aussi distincts que multiples : plateaux et montagnes sont dominants à l’ouest, tandis que l’on trouve surtout des plaines à l’est. Le pays est traversé par de nombreux fleuves : le « long fleuve », ou Chang Jiang, coule de l’ouest vers l’est, tandis que le fleuve Jaune le traverse du centre à l’est. L’un des fleuves les plus connus, le fleuve Amour, coule pour sa part du nord à l’est. D’autres fleuves connus coulent plutôt vers le sud, comme la rivière des Perles ou le Mékong, pour finir dans la mer de Chine.
Les terres chinoises qui présentent les plus belles potentialités de fertilité sont situées près des grands fleuves, notamment le Chang Jiang et le fleuve Jaune. Ce sont là deux berceaux de la civilisation chinoise.
A l’est, les plaines sont fortement peuplées, notamment du côté de la partie orientale de la mer de Chine. Ces plaines limoneuses sont propices à l’agriculture. A l’inverse, la partie méridionale de la mer de Chine est plutôt montagneuse.
L’ouest de la Chine abrite des plateaux calcaires ainsi que le mont Everest, lui-même contenu dans la région tibétaine. Plus au nord, on retrouve le désert de Gobi ou bien le désert du Takla-Makan, qui ont gagné en surface ces dernières années.
Longtemps, les vallées caverneuses du Yunnan, ainsi que les hautes montagnes, ont constitué une frontière naturelle au sud-ouest de la Chine avec ses pays limitrophes, comme le Laos ou le Viêt Nam.
Le climat est loin d’être homogène en Chine : alors qu’au nord, le climat est plutôt sec avec de rudes hivers, il reste plutôt tempéré au centre, tandis que le sud bénéficie d’une saisonnalité subtropicale.
La Chine dispose de curiosités archéologiques et géologiques. Au nord, certaines plaines sont en effet composées de groupes volcaniques. Des plateaux basaltiques peuplent aussi les péninsules du Shandong et du Liaodong. L’ancrage marin du pays lui vaut de posséder des formations paléozoïques essentiellement marines, ou bien des dépôts de mésozoïques provenant ou bien de courants d’eaux douces ou bien de terres.
La Chine est soumise à de sévères épisodes climatiques, liés à une forte industrialisation mais aussi à la déforestation. Ainsi, la capitale Pékin est souvent frappée par des tempêtes de sable (provenant du désert de Gobi), tandis que le sud est régulièrement touché par des typhons impressionnants. Très concrètement, la Chine a perdu un volume équivalent à 1,6 milliard de tonnes de sol en 2004 et plus de 800 000 hectares de terres fertiles ont disparu. Les principales raisons de ces pertes sont la hausse des constructions immobilières mais aussi les catastrophes naturelles. Entre 1997 et 2004, la Chine a perdu 5,7 % de ses sols féconds, soit un total de 7,46 millions d'hectares.
Economie en Chine
Avant les années 2010, la Chine comptait parmi les plus grandes puissances économiques mondiales, derrière les Etats-Unis et le Japon, son voisin insulaire. Son PIB s’élevait alors à 4 420 milliards de dollars US.
L’économie socialiste de marché, instaurée par Xiaoping, est officiellement adoptée par la Chine à la fin des années 1970 : il s’agit de concilier la nationalisation historique de l’économie chinoise d’un côté et le capitalisme de marché de l’autre. La Chine est membre de plusieurs organisations internationales (comme l’OMC, qu’elle rejoint en 2003) et régionales (comme la Coopération Economique Asie Pacifique).
Les 55 autres nationalités
À la nationalité han s’ajoutent plus de 55 autres nationalités au sein de la République populaire de Chine. Ces autres nationalités désignent simplement des citoyens qui n’ont pas une culture ou la langue maternelle des Hans.
Les Hans sont fortement majoritaires, puisqu’ils représentent 92 % de la population. Pour autant, la culture han est très diversifiée : ainsi, on retrouve de nombreux dialectes et coutumes différents, qui relèvent tous de la nationalité des Hans. Il y a par exemple des différences grammaticales, stylistiques, dans la façon de s’exprimer. De même, les langues comme le mandarin ou le cantonnais ont des caractéristiques bien spécifiques et distinctes.
Les 8 % restant de la population, qui relèvent d’autres nationalités, correspondent à 100 millions de citoyens chinois en 2008, ce qui est considérable. A titre d’exemple, cela correspond à la population totale du Mexique.