Fiche pays Costa Rica

Costa Rica

Intitulé officiel du pays : Costa Rica
Capitale : San José
Superficie : 51 100 km²
Population : 4 947 490 habitants
Peuples et ethnies : Espagnols (90 %), créoles d'origine anglaise, maléku (ou guatuso), cabécar (ou chirripó), bribri et brunca, Plautdietsch.
Langues : bien que parlant le plus couramment l'espagnol américain, on voit parfois l'apparition dans leur langage de formules beaucoup plus respectueuses et intégrant des formules de politesse. La diversité des langues est importante et on peut citer parmi elles, le Bribi qui est encore couramment parlé de nos jours.
Religions : C'est le catholicisme qui s'impose comme religion officielle du Costa Rica. Bien que l'on puisse constater des symboles forts de la religion catholique comme la "Virgen de los Angeles" connue également sous le nom de la Negrita, il existe certains groupes qui font un mélange de croyance en associant le catholicisme aux sciences occultes et aux traditions ancestrales des peuples africains ou amérindiens dont ils peuvent être les descendants.
Régimes politiques : République
Président : Carlos Alvarado
Monnaie : Colon


Histoire

Le peuple des Amérindiens a toujours dominé le Costa Rica et cela, depuis 5 000 ans environ avant notre ère. Cependant, ceux-ci restaient une minorité en comparaison avec des civilisations andines comme les Mayas qui marquèrent le pays avec leur culture précolombienne. Bien qu'ayant résisté et combattu bravement au temps des colonisations espagnoles menées par les conquistadores, c'est malheureusement aux épidémies et autres maladies que ceux-ci ont succombé. Peu d'autochtones sont encore aujourd'hui présents dans ces régions, car ceux qui ont pu survivre à ses différentes hécatombes ont préféré choisir des terres moins hostiles pour s'installer.

La période coloniale

A en croire les historiens, le premier Espagnol à avoir mis les pieds au Costa Rica fût Christophe Colomb. Il débarqua en 1502 près de Puerto Limón. Loin des envies belliqueuses des conquêtes espagnoles qui suivirent, Christophe Colomb remarque en tout premier lieu la beauté de ce pays et le nomme «Huerta», ou autrement dit le "jardin" ou "le verger". L'hostilité des Amérindiens combinée aux différentes maladies tropicales qui sévissent à cette époque, conduisent les Espagnols à adopter un comportement beaucoup plus hostile envers les autochtones

Les premiers colonisateurs espagnols arrivèrent au Costa Rica en 1561, sous le commandement de Juan de Cavallón auquel succéda en 1562, Juan Vázquez de Coronado. Ce dernier fonda Cartago dans une région retranchée des montagnes qui offrait des conditions de vie beaucoup plus prospères. C'est d'ailleurs à lui que l'on doit le nom de Costa Rica, «la côte riche», qui demeura celui du pays. Celui-ci fut rattaché pour le compte de l'Espagne en 1570 à la Capitainerie générale du Guatemala. Si sa position géographique et sa pauvreté le tenaient éloigné du Guatemala, c'est ce qui le protégea également d'une intervention directe des Espagnols, en comparaison avec les autres provinces d'Amérique centrale. Plusieurs villes importantes furent alors fondées, comme Heredia en 1717, San José en 1737 ou encore Alajuela en 1782.

Les autochtones avaient déjà succombé pour la majorité aux maladies transmises par les Européens. Il ne fut pas très difficile alors, pour l'Eglise et l'autorité espagnole de laisser ces indigènes mener leur propre développement loin du mouvement qui s'imposait en Amérique latine. Peu nombreux, les Européens ne pouvaient pas prendre en charge l'arrivée d'esclaves noirs venus d'Afrique, alors ils en firent venir de la Jamaïque, tout en s'imposant totalement au travers de la langue espagnole dans la gestion administrative de la colonie.


L’indépendance

L'indépendance de l'Amérique centrale vis-à-vis du joug espagnol n'intervient qu'en 1821. L'appartenance du Costa Rica à l'Empire mexicain dirigé par Agustín de Iturbide fut très brève, ce dernier ayant été renversé en 1823 par Santa Anna, l'un de ses officiers. C'est à lui que l'on doit la naissance de la République du Mexique en 1824. Le Costa Rica fit alors partie intégrante des cinq états constituant la Fédération des Provinces Unies d’Amérique centrale et ce jusqu'à 1838, date à laquelle le Costa Rica devint une république indépendante. Le premier essor économique du pays vendra de la culture du café qui se développa en 1843. C'est à cette époque que les villes d'Alajuela, Heredia, San José, et Cartago commencèrent à s'affronter pour récupérer la suprématie du pays. Tout d'abord, sous un régime démocratique qui tourna rapidement à la dictature, c'est San José qui prit le dessus et récupéra le contrôle du pays. Heureusement, les libéraux réussirent en 1869 à renverser cette dictature. Apparurent ensuite les premiers signes d'évolution libérale du pays comme l'enseignement obligatoire et gratuit, reconnu par les autorités du pays comme un droit de chaque citoyen à pouvoir écrire, compter et lire.

Entre 1870 et 1882, le Costa Rica a connu un essor économique important sous le gouvernement de Tomás Guardia grâce à la culture du café d'une part et au développement du chemin de fer d'autre part. Ce dernier contribua fortement à l'explosion des exportations de café, ainsi qu'à celle de la culture des bananes, notamment grâce à la ligne reliant San José à Puerto Limón. Avec une économie encore fragile, le Costa Rica subit de plein fouet l'économie dominée par les marchés et les capitaux étrangers, plus particulièrement à cause de l'implantation dans le pays d'une compagnie américaine dirigée par Minor C. Keith : l'United Fruit Company. C'est également le développement de la langue anglaise dans le pays.

De par son développement économique, on compara le Costa Rica à la Suisse. Politiquement parlant, à part au temps des dictatures de Federico Tinico entre 1917 et 1919 ou de la junte en 1948 de José Figueres Ferrer, le Costa Rica a moins souffert des tourments que les autres pays latino-américains et il connut même un gouvernement démocratique. Figueres Ferrer contribua à l'installation de nombreux changements politiques, comme la mise en place d'une constitution libérale qui institua notamment le droit de vote aux femmes et aux noirs. Sous son mandat, on vit également l'abolition de l'armée ainsi que celle du renouvellement du mandat présidentiel plus d'une fois. Malgré l'évolution du pays et la diminution des dépenses de l'état, la dépendance vis-à-vis de l'Amérique du Nord devint plus importante.

Malgré tout, le Costa Rica garde l'image d'un pays très démocratique au sein des autres pays d'Amérique latine. Figueres Ferrer reste longtemps au pouvoir sous l'égide de son Parti de la libération nationale (Partido de Liberación Nacional, PLN) et accéda même au statut sacré de Président de la République entre 1953 et 1958 avant d'accéder à nouveau à ce titre de 1970 à 1974. Jusqu'à son décès en 1990, il marque l'histoire du Costa Rica. Laura Chinchilla accède au pouvoir en 2010 et devint la première femme à diriger un pays d'Amérique latine.

Économiquement parlant, la forte croissance démographique du début des années 80 fit du Costa Rica un pays à l'économie fleurissante. Luis Alberto Monge Alvárez accéda au pouvoir en 1982, puis ce fut le tour d'Óscar Arias Sánchez de 1986 à 1990, les deux hommes installant ainsi la suprématie du PNL. Durant le mandat d'Arias Sánchez, le pays connaît des efforts de paix et de stabilité économique.
Les efforts que ce dernier mena durant son mandat lui valurent de recevoir le prix Nobel de la paix et plus particulièrement pour s'être mis en travers des Etats-Unis dans la guerre civile qui opposait les Contras, les "contre-révolutionnaires", au Nicaragua. L'Unité sociale-chrétienne parvint ensuite au pouvoir en 1990 avec l'élection présidentielle du fils de Rafael Calderón, Rafael Angel Calderón Fournier. En 1994, c'est un autre fils d'ancien président qui dirige le pays, en la personne de José-Maria Figueres Olsen.
C'est au tour de Miguel Angel Rodríguez de devenir une figure du pays, en commençant en février 1998 un combat incessant contre la délinquance et la corruption. Ce sera également des années de lutte contre l'inflation et la mise en place de mesures pour réduire les dettes.
Ce fut ensuite le Partido Unidad Social Cristiana, l'Unité sociale chrétienne qui devint le parti leader du pays grâce à l'élection à la Présidence d'Abel Pacheco de l'Espriella en 2002, jusqu'au retour à la tête du pays d'Oscar Arias Sánchez. Ce dernier resta au pouvoir jusqu'en 2010, date à laquelle il ne souhaita pas se représenter.


Géographie

Partie intégrante de l'Amérique centrale, le Costa Rica s'étend entre le Nicaragua au nord, le Panama au sud, l'océan Pacifique à l'ouest et enfin l'océan Atlantique à l'est en avoisinant les Caraïbes. Celles-ci comportent deux péninsules, celle de Nicoya dans la partie nord et Osa pour la partie sud.
Bien que bordé par deux océans, le Costa Rica compte également une chaîne montagneuse qui traverse le pays du nord-ouest au sud-est et offre une zone plus fertile d'environ 3 000 km² en son centre. La cordillera de Guanacaste, la cordillera Volcanica Central et la cordillera de Talamanca sont les trois zones géographiques de cette chaîne montagneuse, qui se distinguent respectivement du nord au sud.
De nombreux fleuves et rivières ont leur source dans ces montagnes et renforcent la fertilisation des plaines côtières.


Economie

La majorité du PNB du pays provient d'une économie agricole avec la production et l'exportation de nombreux produits comme le café, le sucre, la viande d'élevage et la banane.
L'autre partie de sa richesse provient de revenus liés au développement touristique, avec environ un million de visiteurs chaque année. Le gouvernement contribua au développement des infrastructures qui valorisent les trésors naturels du pays.
N'arrivant pas à réduire seul sa dette extérieure, le pays sollicite l'aide du FMI à partir de 1980.


La Culture

Le Costa Rica voit des influences culturelles variées du fait de ces différentes cultures qui évoluent dans le pays. Le nord était plutôt dirigé par les conquistadores espagnols et les anciennes cultures mayas, alors que le centre et le sud subissent les influences de la culture des Chibcha. La côte Atlantique pour sa part est colonisée par les esclaves africains durant le XVIIe et le XVIIIe siècle. Enfin, le développement du chemin de fer attire de nombreuses familles d'origine chinoises, dont les descendant restèrent dans le pays pour s'y développer. La culture costaricaine est formée par ce melting-pot.


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