Vietnam

Hô-Chi-Minh-Ville, l'ancienne Saïgon, a une histoire qui s'ancre parfaitement dans les nombreuses péripéties du roman national vietnamien. D'abord un grand port de pêche et de commerce appartenant à l'Empire khmer, elle fut rattachée au Vietnam par la dynastie des Nguyen, issue de la région, et qui en fit sa capitale. La ville doit sa grande prospérité à la présence du delta du Mékong, qui fertilise les sols, et facilite les communications grâce au lent déroulé de son cours paisible. Cette position stratégique n'échappa guère aux colons français, qui firent de Saïgon la capitale de l'Union indochinoise sous contrôle de la France. C'est après l'invasion de l'armée populaire du Nord-Vietnam que la cité fut renommée Hô-Chi-Minh-Ville, un nom qu'elle porte toujours.
Si Hanoï est la capitale politique du pays, Hô-Chi-Minh-Ville est sans conteste sa capitale économique. C'est une grande métropole régionale, et même internationale, et une des villes les plus importantes pour la culture du Vietnam. Vous serez marqué par ses rues toujours hésitantes entre modernité et tradition. Vous pourrez ainsi observer des temples bouddhistes s'étalant langoureusement à l'ombre des gratte-ciel, mais aussi des pagodes ancestrales jouxter avec des demeures coloniales parfaitement conservées. Vous ne vous lasserez pas d'arpenter les rues colorées et dynamiques de Saïgon.

quartier chinois de Cholon

Vous apprécierez de déambuler entre les pagodes ancestrales, et de vous étonner devant les produits des herboristeries et les statues des nombreux temples du quartier. La plus active des pagodes du quartier, la pagode de Thiên Hậu, a une histoire bien particulière. Elle fut en effet construite en 1835 grâce aux fonds des marchands cantonais. Ceux-ci entendaient ainsi honorer la déesse Thien Hau, qui protégeait leurs bateaux. La divinité était supposée intervenir elle-même pour sauver les navigateurs en détresse.

marché Binh Tay.

Cet édifice construit en 1880 est ensuite tombé en décrépitude. Il ne doit sa survie qu'à la générosité d'un riche marchand chinois. Son beffroi contenant une horloge est visible de loin. Sa cour délicieusement arborée invite à la flânerie. Les étals du marché sont couverts de produits chinois traditionnels, aussi bien alimentaires que médicinaux. C'est à côté du marché Binh Tay que se trouve la plus vieille pagode la ville, la pagode Giac Lam.

quartier français

Cette grande artère s'appelait autrefois la rue Catinat.
Voici les monuments à ne pas manquer :
L’Hôtel de ville : ce bâtiment néo-Renaissance a été édifié entre 1900 et 1908. Juste après l'entrée, vous remarquerez une représentation d'Hô-Chi-Minh accompagnant un enfant.
L’Opéra : c'est un des monuments les plus iconiques de la ville. Il sert aussi de théâtre municipal. Sa façade copie celle du Petit Palais. Le dôme de l'Opéra semble tenir sur les épaules de deux statues féminines.
Un peu plus loin dans le quartier, vous pourrez admirer la Cathédrale Notre-Dame, d'une hauteur totale de 40 mètres. Avant la construction des premiers gratte-ciel, c'était même un des bâtiments les plus hauts de la ville. Son parvis est orné d'une statue de marbre représentant la Vierge Marie.
Bijou du style colonial, la Poste centrale est toujours un des plus beaux édifices de Saïgon. Vous serez charmé par le joli rose pâle de sa façade. La charpente métallique de l'édifice a été conçue par Gustave Eiffel. C'est l'endroit parfait pour expédier une carte postale en France !
Le Palais de la réunification était autrefois la résidence du gouverneur général de Cochinchine. C'est dans ce bâtiment que les chars de l'Armée populaire du Nord-Vietnam firent irruption en 1975, à la fin de la guerre avec le Sud-Vietnam. Vous pouvez pénétrer à l'intérieur du palais pour découvrir les salles abritant les différentes arcanes du pouvoir vietnamien : le conseil gouvernemental, les nombreuses salles de bal et de réception, et même le cinéma privé ! Particularité du palais : la salle de bal sur le toit dispose d'une terrasse annexe qui fait aussi office d'héliport.

musée des souvenirs de guerre,

C'est un témoignage poignant sur l'histoire récente du Vietnam, marquée par trente ans de guerre quasi continue, entre 1945 et 1975. Ce musée montre de manière crue les nombreuses atrocités commises durant ces guerres meurtrières. Ironie de l'histoire : l'installation de ce musée a été effectuée dans un immeuble qui a longtemps abrité l'US Information Service, c'est-à-dire les services du renseignement américain...

labyrinthe de terre et d'eau.

Quel paysage vietnamien est plus enchanteur que le delta du Mékong ? Le long fleuve paisible (près de 4.500 kilomètres à travers toute l'Asie du sud-est) se précipite dans la mer de Chine méridionale à travers ses neufs bras, ce qui lui vaut d'être appelé le "fleuve aux neuf dragons". Il s'agit d'un élément indispensable à la vie du Sud-Vietnam. Les alluvions du fleuve enrichissent les rizières et les verges, et les eaux du fleuve permettent le transit des marchandises agricoles et artisanales des producteurs jusqu'aux marchés. Une vraie bénédiction pour toutes les ethnies du pays : Khmers, Chinois, Viets, Chams...

My Tho.

Il s'agit de la porte d'entrée la plus commune vers le Delta. Vous passerez à bord d'un bateau local pour vous diriger vers la pagode "Chua Vinh Trang". Bâtie au XIXe siècle, dans un style faisant la synthèse des apports coloniaux, chinois, vietnamiens et khmers, elle fait office de symbole de la ville. Visitez le marché local pour émoustiller vos papilles avec les saveurs des poissons frais et des fruits exotiques, et flatter vos yeux avec une profusion de couleurs.

l’île du Dragon.

My Tho est connue pour ses quatre îles, chacune dotée du nom d'un animal important de la mythologie chinoise : la Tortue, le Phénix, la Licorne, et donc le Dragon. Elles sont connues dans toute la région pour le nombre de leurs cocotiers. Leurs fruits sont le matériau de base de l'artisanat local.

marché flottant de Cai Be

Vous serez impressionné par la dextérité des bateleurs à bord des bateaux des grossistes, qui utilisent de longues perches pour présenter une sélection de leurs produits aux potentiels clients.

Vinh Long.

C'est durant cette partie du voyage que vous aurez l'occasion de visiter une ancienne maison coloniale, mais aussi une fabrique artisanale de riz soufflé. Si vous avez envie d'un fruit frais, vous rencontrerez de nombreux marchands sur les canaux, qui bordent d'ailleurs de multiples vergers.

jardin de la Cochinchine

Il s'agit de la partie de la ville qu'habitait Marguerite Duras entre 1928 et 1931. L'atmosphère unique de Sa Dec lui a inspiré de nombreux romans, par exemple "Un barrage contre le Pacifique" et "L'Amant". Vous reconnaîtrez sans peine la pagode Kien An Cung, l'école primaire Trung Vuong où enseignait Marie, la mère de la romancière, mais aussi la maison bleue de Huynh Thuy Le, l'homme qui inspira le personnage masculin principal de L'Amant. Cette maison abrite aujourd'hui les services de police de la ville. Tout au long de votre promenade, vous pourrez admirer de multiples maisons coloniales, conformes à la description qu'en fait Marguerite Duras dans ses romans.

Chau Doc.

Il s'agit d'une ville-frontière avec le Cambodge, où vivent de nombreuses ethnies. C'est à proximité de Chaud Doc que se trouve un des villages flottants les plus originaux. Chacune des maisons est en effet dotée d'une petite ferme piscicole, car les habitants se sont fait une réputation de l'élevage des poissons chats, un produit très couru sur les marchés de la région.

mont Nui Sam

Les pagodes des alentours sont de styles très variés, qui mêlent les apports chinois, chams et khmers. Une fois sur le sommet du Nui Sam, vous profiterez d'un des plus beaux couchers de soleil de la région, l'astre finissant inondant les rizières de sa lumière une dernière fois dans un élan grandiose.

Vat Preah Keo

Son nom reflète l'extraordinaire richesse de son sol : celui-ci est en effet réalisé par l'alignement de milliers de dalles en argent. Mais les fresques du Vat Preah impressionnent encore plus que son dallage : elles racontent la vie du Râmâyana, et du Bouddha, dont les portraits sont systématiquement décorés de pierres précieuses.

marché de Tuol Tom Pong

Durant la période "vietnamienne" de l'histoire du pays, des marchands russes venaient en effet y faire leurs achats. On y trouve toujours des merveilles de l'artisanat, à petit prix : de l'orfèvrerie, de l'horlogerie, un grand choix de produits textiles, mais aussi culturels, par exemple des livres ou des statues de Bouddha.

Kampong Tralach

Ce village abrite une merveille : le Vihara de la pagode Wat Kampong Tralach Leu, aux fresques étonnantes. N'hésitez pas à vous promener dans les ruelles calmes de ce village à l'écart de la plupart des circuits touristiques.

Kampong Chhnang

L'artisanat local se concentre dans la production de superbes poteries rouges, connues dans tout le pays et même au-delà. Ce port de pêche est le plus grand du lac Tonlé Sap, ses quais sont donc toujours bruissants d'activité. Vous apprécierez le contraste avec le calme du quartier colonial.

village flottant

Ce lieu pittoresque ne vous laissera pas indifférent : vous pourrez y admirer les étals colorés et odorants des vendeurs de légumes, et vous serez surpris par la présence de marchands de pièces mécaniques et même d'une station-service ! Le village vit en effet en quasi autarcie.

plus grand lac d’Asie du Sud-Est.

Le Tonlé Sap est en effet le garant de la prospérité de la région, en irriguant les rizières et les vergers des alentours grâce à son réseau hydraulique brillant. Le Tonlé Sap est en effet relié au Mékong par un premier maillage de canaux. Lorsque le fleuve entre en crue, il déverse l'excédent de ses eaux dans le lac, qui les redistribue à son tour aux divers champs grâce à un deuxième maillage de canaux. Le Tonlé Sap est en outre une grande zone de pêche.

Siem Reap

Depuis le début du XIXe siècle, Siem Reap est devenue la porte d'entrée d'Angkor. La rivière Siem Reap donne son nom à la ville. Prenez la route au sud de la rivière, vous pourrez rejoindre le Tonlé Sap, en passant dans un cadre enchanteur où les pagodes rivalisent de beauté avec les temples.

Angkor Thom

Voilà, vous êtes dans une des plus grandes villes fortifiées du monde. Ses murailles déroulent leur long ruban sur près de 12 kilomètres de longueur et peuvent être hautes de plus de huit mètres. Mais l'élément le plus important dans la défense de la ville est sans aucun doute son impressionnant réseau de douves, larges de cent mètres. Le site devient ainsi imprenable. Jayavarman VII en a décidé le creusement après le sac d'Angkor par les Chams. Il s'agissait en effet d'assurer la sécurité de prés de 100 000 habitants, en plus de la famille royale.
Le centre d'Angkor Thom est occupé par son monument le plus célèbre : le Bayon, surnommé la montagne magique pour son aspect massif et sa beauté. Vous reconnaîtrez facilement ce temple à la constellation de tours-visages qui parsèment sa structure. En effet, Bouddha patronne l'édifice, et chaque tour aborde donc ses quatre humeurs : la sympathie, la pitié, la constance et l’égalité. Nul doute que vous serez intrigué par le sourire serein du Bouddha. Le Bayon est un véritable labyrinthe, sa taille gigantesque étant encore aggravée par la profusion de galeries, d'escaliers, de terrasses... Vous trouverez aussi de nombreuses sculptures, qui sont les gardiens des lieux : les nagas géants côtoient les fameux éléphants tricéphales. Ces figures protectrices veillent sur un trésor artistique d'une valeur inestimable : les les bas-reliefs du Bayon sont en effet parmi les plus fins de tout Angkor. Ils constituent aussi un témoignage historique précieux, car outre des récits de guerres, ils racontent avec précision la vie quotidienne à Angkor, il y a un millénaire.

Baphuon

La taille de cette structure était telle, qu'elle finit par subir les effets de la gravité et à s'écrouler, victime de sa masse trop importante, malgré la qualité de sa construction. Toutefois le gigantisme s'imposait pour ce bâtiment, qui devait être l'image terrestre du Mont Meru, la demeure du panthéon hindou. Shiva était son dieu tutélaire. Divinité de la création, les fidèles se pressaient en grand nombre pour obtenir la fertilité de leurs plantations, et rendre hommage au lingam, l'emblème du dieu. D'après de récentes études, ce pèlerinage incessant fut la cause de l'essor d'Angkor Thom !

Angkor Vat.

Il s'agit plus que d'un temple, c'est pratiquement une ville dans la ville. Sa taille imposante fit que sa construction a dû être étalée sur deux règnes : celui de Suryavarman II, et celui de son successeur. Les Bakan : les cinq grandes tours entourées d’escaliers sont distinctes de loin. Vous pourrez pénétrer dans son enceinte intérieure, ce qui fut pendant très longtemps un privilège réservé au roi et aux plus hauts dignitaires religieux.
Comme le Baphuon, sa finalité était d'offrir un pendant terrestre au Mont Meru. Vous pourrez vous apercevoir de la réussite de cet objectif en visitant ses murs, chargés de spiritualité. Dès l'entrée, vous serez ainsi accueilli par une statue de Vishnou à huit bras, car le temple fut tout d'abord un grand sanctuaire hindouiste. Vous déambulerez entre les larges bassins calmes, et passerez par de nombreuses bibliothèques, aujourd'hui seulement occupées par des singes.
Après sa période hindouiste, le temple devint un grand monastère bouddhique, que les bonzes occupèrent même après qu'Angkor ne fut devenue une ville fantôme. Vous croiserez des moines bouddhistes sur le site, ou vous apercevrez au moins leurs robes écarlates si caractéristiques.
C'est au cœur de la deuxième enceinte que se niche le véritable trésor d'Angkor Vat. Celle-ci abrite en effet des centaines de mètres de bas-reliefs qui vous permettront de mieux comprendre la vie culturelle et religieuse de l'époque. Sur ses superbes œuvres d'art, cohabitent en effet la sarabande des Apsaras, les mythiques danseuses célestes, mais aussi de nombreuses scènes des mythologies bouddhiste et hindouiste, ainsi que la chronique du règne de Suryavarman II. Contempler ces merveilles de l'art khmer vous enrichira et vous laissera des souvenirs inoubliables.

musée national d’Angkor

Ouvert en 2007, c'est un établissement moderne, dédié à la civilisation et l’art khmers, dont les beautés ne cessent de fasciner. Le musée est très bien conçu, avec une approche pédagogique. Vous n'aurez pas besoin d'être un spécialiste pour apprécier les richesses de cette civilisation raffinée. Vous pourrez aussi vous familiariser avec la vie quotidienne au temps de la splendeur d'Angkor, mais aussi avec les différentes religions qui ont dominé le site au cours des siècles, bouddhisme et hindouisme notamment. Vous pourrez ainsi admirer de plus près les fresques de certains temples d'Angkor, reproduites dans le musée pour en faire ressortir les détails les plus marquants.

Préah Khan

C'est le monument le plus important de la cité royale de Nagarajayashri, au nom glorieux, puisqu'il signifie "l'heureuse cité de la victoire". Autrefois une université bouddhique de tout premier plan, le site doit sa conservation exceptionnelle à sa situation isolée.
Laissez-vous impressionner par les aventures du Bouddha. L'une d'entre elles montre comment Phra Mae Thorani, la déesse de la terre, répand les eaux pour chasser une horde de démons qui l'assaillait.
Des sources gravées dans la pierre du site montrent que le temple abritait pas moins de cent mille habitants. Cette ville-étudiante avant l'heure était peuplée d'étudiants et de moines bouddhistes, mais aussi de tous les corps de métiers, des artisans aux cuisiniers en passant par les danseuses sacrées. Son site unique vous charmera par ses vieilles pierres, qui luttent pour leur intégrité face à la jungle envahissante.

Thammanon et Chau Say Tevoda

Leurs similitudes et leur voisinage ont poussé les habitants du site à les appeler les temples jumeaux. Thammanon est inachevé, mais néanmoins décoré de somptueux bas-reliefs hindouistes, où figure notamment Vishnou. Chau Say Tevoda se distingue par ses belles représentations des Devata, des déesses féminines enchanteresses.

Ta Keo

C'est le roi Jayavarman V qui a décidé sa construction, mais il est lui aussi inachevé, car le projet n'a pas survécu au souverain. Très sobres, les nombreux niveaux de cette pyramide n'en sont pas moins finement réalisés.

Banteay Kdei

Cet ancien monastère bouddhique est un des plus originaux de toute la région, puisque c'est un un temple-plat. Il est muni d'un jolie salle de danses, décorée comme il se doit de représentations des Apsaras, les danseuses célestes. Les archéologues ont mis au jour récemment une centaine de statues de bouddhas, cachées au fond d'un puits. Le roi Jayavarman VII a relié le site au bassin de Srah Sang par un embarcadère. Les membres de la famille royale pouvaient ainsi profiter des eaux du point d'eau, surnommé le "Bain royal", où le souverain aimait nager.

Ta Prohm

C'est un lieu de contraste : les fromagers blancs étendent leurs racines interminables sur le gris sombre des pierres. Les images de Ta Prohm sont souvent celles qui viennent en premier à l'esprit des Européens lorsqu'Angkor est évoqué. Il s'agit d'un lieu magique, qui réveillera l'aventurier qui est en vous ! Explorez les délices du pavillon des danseuses, orné de statues des Apsaras, les danseuses infatigables qui mènent leur sarabande sacrée depuis près de dix siècles.