Fiche pays Bolivie

La Bolivie

Nom officiel du pays : République de Bolivie
Capitale : Sucre
Superficie : 1 098 581 km²
Population : 9 947 418 d’habitants
Peuples et ethnies : les Afro-Boliviens, les Araona, l’aymara, les Baure, les Canichana, les Cavineño, les Cayubaba, les Chanés, les Chimane, les Chipayas, les Chácobo, les Esse Ejja, les Itonama, les Joaquiniano, les Leco, les Lípes, les Machineri, les Mitimaes, les Moré, les Mosetén, les Movima, les Pacahuara, les Payaguás, les Quechuas, les Sirionó, les Tacana, les Yaminahua, les Yuqui.
Langues : Espagnol (43 %), approximativement 40 langues amérindiennes le Quechua (36,4 %), l’Aymara (22,5 %), le Guarani (0,2 %) et le Chiquito (0,2 %)
Religions : La religion catholique fait état en Bolivie. 95 % des Boliviens professent la foi catholique, et l'Église joue, de manière traditionnelle, un rôle important dans la vie politique et sociale de la nation. On compte également près de quatre cents églises et groupes protestants, toujours très actifs au cours des dernières années.
Institutions politiques : République parlementaire
Président : Evo Morales
Monnaie : Boliviano (BOB)


Histoire de la Bolivie

Des travaux archéologiques montrent que le colonialisme des Andes boliviennes par l'homme date de plus de 21 000 ans. Du VIIe siècle avant notre ère à 1 200 après J.C., le cœur de l'Empire tiahuanaco est établi sur le haut plateau bolivien, à proximité du lac Titicaca et abrite une peuplade d'Indiens : Aymaras, Chiquitos et Quechuas. Par la suite, durant une époque qui va du XIIIe au XVIe siècle, ces terres sont incorporées à l'Empire inca. Ces civilisations initiales sont le berceau d'ères culturelles majeures.

Le Haut-Pérou, qui se rapporte actuellement au territoire de la Bolivie, est conquis en 1538 par le conquistador espagnol Pizarro, et la terre rapportée à la vice-royauté du Río de La Plata. Avec l'arrivée des colons espagnols, plusieurs agglomérations sont établies : Chuquisaca (désormais Sucre), Potosí, La Paz et Cochabamba. De multiples mines d'argent sont alors exploitées et le pays tout entier se transforme en l’un des centres les plus riches et les plus occupés de l'empire espagnol. Potosí, qui détient des mines fortement productives, se retrouve au cœur de cet accroissement fulgurant.

Cependant, la Bolivie est la première colonie espagnole se retrouvant à l’initiative d’une rébellion. Les révolutions s’amplifient et c'est en définitive après la victoire de Sucre à Ayacucho que le pays obtient son indépendance, le 6 août 1825, il est renommé Bolivie, le 11 août de cette année. Une constitution, rédigée par Simón Bolívar, qui avait orchestré la révolte, est adoptée en 1826.

Dès les débuts de son état en tant que pays libre, la Bolivie fait face à un temps d'instabilité politique. Le premier président, le général Antonio José de Sucre, est banni du territoire suite à ses deux ans de prise de fonction. La nation subit par la suite des dizaines d’années de conflit entre plusieurs alliances, de révolutions et de dictatures militaires. À cela, se greffent des conflits avec les nations frontalières, telles que le Chili, le Paraguay et le Brésil.

Effectivement, le désert d'Atacama faisant l'objet d’affrontements entre le Chili et la Bolivie, il est brigué par chacun du fait de ses précieux gisements de nitrate. En 1879, le Chili réquisitionne le port bolivien d'Antofagasta : ce qui provoque la guerre du Pacifique (1879-1883). La Bolivie et son allié le Pérou se retrouvent alors vaincus par le Chili. La nation bolivienne est donc délestée de ses possessions sur la côte, ne pouvant plus accéder à la mer.
En 1935, la guerre du Chaco se termine par l’attribution d’une part du territoire. En politique interne, les autorités s’alternent vélocement, démontrant une réelle instabilité politique entre renversement du pouvoir, guerre civile et insurrection.

Au mois d’avril 1952, l’un des pionniers du Mouvement nationaliste révolutionnaire, Víctor Paz Estenssoro, accède à la présidence de la Bolivie. Sous ses ordres, le gouvernement s'oriente vers un âge de réformes économiques et sociales, dont les spécificités essentielles sont la nationalisation des compagnies minières et la redistribution des territoires. Paz Estenssoro s’efforce aussi de mettre en place le suffrage universel (avec notamment l'extension du droit de vote aux Amérindiens) et de déployer le système éducatif. Néanmoins, l'économie bolivienne est éprouvée par la chute fréquente des cours mondiaux de l'étain et de la hausse des prix. Paz Estenssoro est terrassé par un coup d'État, au mois de novembre 1964, après une insurrection de mineurs. L'autorité est dès lors suppléée par une dictature militaire, dirigée par le lieutenant général René Barrientos Ortuño.

Cette nouvelle autorité belliqueuse institue d’ores et déjà une politique économique conformiste et enraye la rébellion antigouvernementale, concentrée dans les pôles miniers montagneux. L'armée bolivienne disperse les révolutionnaires au mois d’octobre 1967, au cours d’une bataille à proximité du village de Vallegrande, pendant laquelle Che Guevara est capturé, avant d'être abattu.

Au mois d’août 1971, le colonel Hugo Banzer Suárez réussit à prendre le pouvoir avec le soutien de l’armée.
Au mois d’octobre 1982, Hernán Siles Zuazo est affecté à la présidence par le pouvoir militaire. Il élabore un gouvernement d'union populaire. Cependant, son action se trouve stoppée par l'agitation sociale.
En 1985, Victor Paz Estenssoro reprend le pouvoir, mais il doit affronter une situation économique désastreuse. Il réussit malgré tout à relever l'économie et à faire baisser les prix, en introduisant des dispositions rigoureuses et en demandant l’aide d’actionnaires étrangers.
En 1989, c'est Jaime Paz Zamora qui accède au pouvoir en Bolivie. L'élection présidentielle de juin 1993 est remportée par un dirigeant d’entreprise minière, Gonzalo Sanchez de Lozada.

En 2005, un bouleversement se produit dans la vie politique Bolivienne. Le Cocalero Evo Morales (surnommé ainsi parce qu’il exploite des champs de coca) est élu chef de l’état. Ses origines indiennes lui permettent de gagner l’appui du peuple et met en place un gouvernement social et indigène, en cassure avec la politique intérieure favorable sur le sol américain.



Géographie de la Bolivie

La Bolivie se compose de deux régions géographiques singulières. L'ouest est pénétré par deux cordillères qui s’orientent nord-sud et entourent un immense plateau, l'Altiplano : c'est sur ces terres que vit l’essentielle de la population bolivienne. La Cordillère occidentale, relativement sèche, abrite plusieurs sommets majestueux tels que le Nevado Sajama qui avec ses 6 542 mètres est le point le plus haut de la Bolivie. Le haut plateau est longé au nord-est par la Cordillère Royale où il est notamment possible de contempler le Nevado Illimani et l'Illampu et où se loge la localité de La Paz. Les massifs de la Cordillère orientale dissimulent des vallées humides et sont pourvus de contreforts que recouvrent les forêts.

À l'est, s'épanouissent d’immenses plaines alluviales qui disposent d'un climat tropical. Le nord de ces basses terres fait partie du bassin amazonien, il est majoritairement recouvert de forêts. Plus au sud, les terres appartiennent au bassin du Río Paraguay, elles y sont plus défrichées.

Parmi les raretés géographiques du pays, nous pouvons évoquer le lac Titicaca, qui se trouve entre le Pérou et la Bolivie, et qui est le plus haut lac navigable sur terre. Son immense étendue assure un microclimat doux sur ses rivages qui sont à la base de la civilisation Tiwanaku ; le Salar de Uyuni, qui se trouve à l'ouest du pays, au sud de l'Altiplano dans la région de Potosí, demeure la plus imposante étendue de sel sur l’ensemble du globe. On peut également contempler la Cordillère Royale qui dissimule de somptueux sommets enneigés, le Parc des volcans, où nous pouvons voir le Nevado Sajama et les Bañados de Izozog.

Parmi les grandes agglomérations, on peut évoquer La Paz, située à très haute altitude, empreinte de la culture Aymara, Sucre, se faisant appelée le ""Paris des Andes"" pour ses somptueuses architectures ; Santa Cruz de la Sierra, l’impressionnante cité de l'orient bolivien ; Cochabamba, ville limitrophe, appelée quelquefois le ""Vatican des Andes"".



Economie de la Bolivie

La Bolivie a longuement été l'une des nations les plus appauvries d'Amérique latine. Elle a organisé de larges modifications impériales dans les années 1990. Le dirigeant Gonzalo Sánchez de Lozada (1993-1997) a singulièrement conclu un traité pour favoriser le commerce international avec le Mexique, et s’est affilié au Mercosur en qualité de membre associé. De plus, ce dirigeant a privatisé la compagnie aérienne, l’industrie téléphonique, les voies ferroviaires, la société d'électricité, ainsi que la firme pétrolière.
La hausse du Produit Intérieur Brut a été partiellement stoppé en 1999, à cause d'une politique budgétaire rigoureuse. Ces réductions freinent l’instauration de programmes de lutte contre la pauvreté. Ce relâchement s'explique aussi en partie par les conséquences de la crise asiatique. Le Produit Intérieur Brut est de 11,3 % pour le secteur agricole, 36,9 % pour l'industriel et de 51,8 % pour les services : 51,8 % (2008).
L’importation de biens manufacturiers comprend celle de fer et d'acier, de produits chimiques, de machinerie et matériaux de transport, de textiles et d’habillement. Les importations viennent en majeure partie du Brésil, qui représente 40 % des importations, suivi de la Colombie avec 8,7 %, du Pérou avec 6,3 %, et de l’archipel nippon avec 4,5 %. En ce qui concerne les exportations, le Brésil reste toujours dominant avec 33,9 %, les États-Unis suivent avec 12,7 %, la Colombie avec 11,8 %, le Venezuela avec 11,6 %, le Pérou 5,1 %, et pour terminer de nouveau le Japon avec 4,2 %.

En 2000, le développement du Produit Intérieur Brut n’a pas été au-delà de 2,5 %. Le Produit Intérieur Brut ne s’est pas non plus développé en 2001 à cause du relâchement de l'économie internationale et de la faible activité sur le territoire. La dette publique était estimée à 8,6 % en 2002.

L’économie du pays dépend énormément du soutien que lui apportent les états étrangers. Notamment de la part des États-Unis qui contribuent en 2005 à 10 % du Produit Intérieur Brut de la Bolivie, à l’occasion du programme d’éradication de la coca, car même si la production généralisée n’est pas formellement reconnue et médiatisée, la Bolivie n’en est pas moins réputée pour être le troisième fournisseur mondial de feuilles de coca derrière la Colombie et le Pérou.

La Bolivie détient une très grosse dette extérieure.
Les importations proviennent essentiellement du Brésil qui représente 40 % des importations, suivi des États-Unis avec 13,9 %, de la Colombie avec 8,7 %, du Pérou avec 6,3 % et du Japon avec 4,5 %. La Bolivie exporte essentiellement vers le Brésil pour 33,9 %, les États-Unis pour 12,7 %, la Colombie avec 11,8 %, le Venezuela pour 11,6 %, le Pérou à 5,1 %, le Japon 4,2 %. Ces données ont été mises à jour en 2004.



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