Fiche Pays Tanzanie

La Tanzanie

Intitulé officiel du pays : République unie de Tanzanie
Capitale : Dodoma
Superficie : 945 087 km²
Population : 55 572 201 habitants
Peuples et ethnies : La Tanzanie se compose d’une multitude d’ethnies : cela est lié à la présence majoritaire de Bantous sur le territoire (à 95 %), qui rassemble 130 ethnies. Les Européens, Asiatiques et Arabes ne représentent qu’1 % de la population tanzanienne. Dans la capitale, ce sont essentiellement des Arabes et des Africains qui y vivent.
Plus de 500 000 réfugiés sont également présents sur le territoire de la Tanzanie : ils sont originaires du Congo et du Burundi.
Langues : Le swahili est la langue principale, mais l’anglais est couramment parlé
Religions : La religion majoritaire est le christianisme (40 % de la population). Viennent ensuite l’islam (35 %) et l’animisme (25 %). L’islam est cependant majoritaire, voire quasi-omniprésent, dans la capitale, avec 99 % de musulmans à Zanzibar.
Institutions politiques : Il s’agit d’une République
Président de la République : John Magufuli
Premier ministre : Majaliwa K.Majaliwa


Histoire de la Tanzanie

La Tanzanie est née en 1964 de la réunion entre l’État de Zanzibar et le Tanganyika, tous deux issus d’un protectorat britannique.
Pendant très longtemps et depuis l’Antiquité, l’archipel de Zanzibar était considéré comme une artère commerciale de premier ordre. L’archipel n’a d’ailleurs été découvert que très tardivement, au XIXe siècle, par des navigateurs européens. Ce sont là les seules connaissances que l’on ait de ce pays, dont on a peu de vestiges préhistoriques.

Cependant, certaines ruines physiques présentes sur le territoire donnent de précieuses indications sur l’histoire de la Tanzanie et plus particulièrement, sur sa Préhistoire : c’est le cas des gorges d’Olduvai, qui recèlent de fossiles datant de plusieurs milliers d’années. Ces traces de civilisations anciennes permettent d’imaginer quelles ont été les grandes périodes de peuplement. D’abord, ce sont les Bantous qui ont investi la région, à partir du Ve siècle avant Jésus-Christ. Les nilotiques et para-nilotiques sont, quant à eux, arrivés dans la région entre le 100e siècle avant Jésus-Christ et le 16e siècle après Jésus-Christ. Parmi ces peuples, on retrouve les Masaïs, les Hehes ou les Gogos. Les premiers comptoirs

Alors que les terres sont longtemps restées vierges de toute exploration, les côtes ont rapidement été touchées par des incursions étrangères.
La côte africaine, sur laquelle se trouve la Tanzanie, a constitué une artère commerciale de premier plan : cela a vite été compris par les marchands provenant du Golfe Persique, de l’Inde ou de la péninsule Arabique. Ces derniers s’intéressaient en effet aux ressources du continent africain, telles que l’ivoire, les peaux, l’or, mais aussi les esclaves noirs, dont le marché était florissant. Des caravanes pénètrent jusqu’à la région des lacs pour extraire ces marchandises, avant de les renvoyer dans leurs pays d’origine respectifs.

À cette époque, les îles de Tanzanie ainsi que la côte sont peuplées par des tribus bantoues, qui sont relativement amicales envers les marchands de l’est. Il s’opère un mélange à la fois culturel et sociologique entre ces populations étrangères, de passage, et les autochtones d’Afrique, sédentaires. C’est alors qu’émerge la culture swahilie, propre au continent africain, qui consiste en un métissage entre les traditions d’Afrique et les croyances du Moyen-Orient. Un exemple probant de ce métissage n’est autre que les langues swahilies.
Malgré la mixité culturelle et la relative harmonie dans les villes, des querelles ethniques demeurent. Lorsque les Européens débarquent dans la région au XVe siècle, les différentes villes ne sont pas assez solides ensemble pour résister.


La colonisation européenne

En 1502, une flotte composée d’une vingtaine de navires européens est menée par Vasco de Gama en Tanzanie. S’en suivent des affrontements avec les populations locales mais aussi d’autres explorateurs, venus prétendre à la conquête des richesses du pays africain. En près de 10 ans, c’est le Portugal qui se distingue, en réussissant à maîtriser l’ensemble des îles, ainsi qu’une majeure partie de la côte tanzanienne. De fait, le Portugal est souverain d’un axe commercial majeur vers le Moyen-Orient, dont Zanzibar constitue le point d’entrée. Cette route est largement privilégiée pour le commerce d’or. Bien que le Portugal exerce une domination complète sur le pays, les swahilis, avec le soutien des Arabes du sultanat d’Oman, s’oppose avec de plus en plus de fermeté dès le XVIIe siècle. Ainsi, en 1587, un premier acte sanglant est provoqué par les populations swahilies : des Portugais sont tués sur l’île de Pemba, par dizaines.
Cette période de rébellion dure plusieurs dizaines d’années et le soutien de l’Oman reste infaillible. En effet, en 1698, Seif Bin Sultan, alors iman de Mascate parvient à réunir une armée composée de 3 000 Arabes : avec elle, il s’oppose aux Portugais en Tanzanie et reprend Mombasa. En 1699, il reprend Kilwa et l’île de Pemba aux mains des Portugais. En 1729, les Portugais ne maîtrisent plus un seul espace de la côte swahilie : il sont forcés de se réfugier au Mozambique, au sud de la Tanzanie.

Les explorateurs comme Livingstone ne sont pas les seuls à arpenter le pays : dès le XIXe siècle, un grand nombre de missionnaires sont chargés de parcourir l’ensemble des côtes africaines. Cela va participer à une prise de conscience collective et européenne sur l'importance de l'abolition de la traite des esclaves noirs. Après avoir été libérée du joug portugais, la Tanzanie est devenue le sultanat de Zanzibar. Le XIXe siècle est une période au cours de laquelle les Européens s’emparent peu à peu des terres tanzaniennes. Le Royaume-Uni revendique le dominion du sultanat, tandis que les Allemands prennent possession d’une partie de l’Afrique continentale. Ces deux pays signent des accords politiques avec plusieurs chefs africains, sans que ces derniers ne comprennent la dimension coloniale de ces documents ou le caractère implicite de leur sollicitation par les dirigeants européens.

En Afrique de l’Est, les Britanniques et les Allemands connaissent des rivalités, qui s’intensifient entre 1880 et 1890. Cette décennie est marquée par la signature d’accords entre les deux pays pour désigner quelles seront les zones d’influence de chacun. Après la Première Guerre mondiale, l’Allemagne est vaincue : ses territoires en Afrique sont alors redistribués entre les Alliés, selon les termes du Traité de Versailles. La Belgique obtient le « Ruanda-Urundi » (actuels Rwanda et Burundi), tandis que le Royaume-Uni obtient le Tanganyika, dont la population dépasse les 3,5 millions d’habitants.


L’Entre-deux-guerres

Sir Horace Byatt est le premier Anglais à gouverner le Tanganyiaka. Il officie entre 1920 et 1924. Son premier objectif, en tant que gouverneur, est d’assurer que les populations africaines de son territoire soient en sécurité. Pour cela, il propose une ordonnance en 1923 concernant les droits fonciers des populations d’Afrique.

L’un de ses successeurs, Sir Donald Cameron (gouverneur de 1925 à 1931), va mener une politique axée autour d’une administration proche des tribus présentes dans le pays. Il se lie avec les gouvernants indigènes et s’impose comme conseiller politique auprès de ses derniers.


De l’indépendance jusqu’à nos jours

En décembre 1946, le Tanganyika est confié au Royaume-Uni par l’Organisation des Nations unies. Le but : permettre à ce pays d’accéder à l’indépendance et à l’autodétermination. Le 9 décembre 1961, cela est accordé pacifiquement par la Grande-Bretagne au Tanganyiaka.
Dans la foulée, Julius Nyerere devient Premier ministre, pour un laps de temps très court. Les élections de décembre 1962 le consacrent Président de la République du Tanganyika.
Le 10 décembre 1963, soit un an plus tard, c’est au tour de Zanzibar et de l’île de Pemba d’obtenir leur indépendance.
La République unie de Tanzanie, telle qu’on la connaît aujourd’hui, sera proclamée le 26 avril 1964, lors de la fusion entre le Tanganyika et Zanzibar. Julius Nyerere en devient le Président, tandis que Karume devient vice-Président.
Le Président de ce nouveau pays, inspiré par ses expériences du communisme chinois, instaure très rapidement une politique socialiste, afin de permettre l’émancipation africaine vis-à-vis du continent européen, colonisateur.

Mais à la fin des années 1970, la Tanzanie est attaquée par l’Ouganda, qui prend le contrôle des abords du lac Victoria. Au bout de quelques mois, les Tanzaniens récupèrent ce territoire au prix de nombreuses vies et de multiples affrontements militaires. Ils parviennent même à renverser la donne et occupent l’Ouganda pendant deux années.
En décembre 2005, de nouvelles élections portent Jakaya Kikwete au pouvoir, comme quatrième Président de la République unie de Tanzanie. Depuis 2015, c’est John Magufuli qui est Président.


Géographie de la Tanzanie

La Tanzanie est ouverte sur l’extérieur : l’océan Indien, à l’est, forme une barrière naturelle, tandis que la frontière au nord est matérialisée par le lac Victoria et le Kilimandjaro. D’autres frontières naturelles sont fluviales : à l’ouest, il y a le lac Tanganyika, le fleuve Ruvuma au sud, ou encore au sud-ouest, le Malawi. La Tanzanie comporte de nombreux pays limitrophes qui sont le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la République démocratique du Congo, la Zambie et le Malawi. La Tanzanie est composée d’une vallée allant du nord au sud, une caractéristique de relief favorable à la présence de points d'eau : le pays compte pas moins de huit lacs au cœur de sa zone occidentale. Par ailleurs, le cœur du pays offre un plateau dont les rivières finissent dans l’océan Indien. La côte, ou bien l’archipel de Zanzibar, est composé de trois îles : Unguja, Pemba et Mafia.
La Tanzanie est un pays volcanique : l’Ol Doinyo Lengaï est toujours actif, tandis que le Kilimandjaro, éteint, est le point culminant de l’ensemble de l’Afrique. Il culmine en effet à 5 895 mètres.


Economie de la Tanzanie

La Tanzanie fonde son activité autour de l’industrie minière et de l’agriculture. Son modèle industriel est cependant peu développé et peu attractif. Ainsi, le tourisme est une source non négligeable de revenus pour l’État tanzanien. Les années 1960 constituent le tournant d’indépendance pour la République de Tanzanie : c’est aussi à ce moment qu’est fait le choix du socialisme africain d’inspiration maoïste, par Julius Nyerere. Au lieu d’être bénéfique, ce choix se révèle contre productif : l’économie tanzanienne est en berne, ne se modernise pas et pousse le pays à la ruine. Heureusement, l’essor de la coopération régionale est pressenti par les dirigeants des années 1980, la Tanzanie reprend alors peu à peu d’indépendance économique. Le XXIe siècle est une période de libéralisation pour le pays, qui adopte une gouvernance attrayante pour les investisseurs étrangers. Cette manœuvre est favorable au secteur économique : la Tanzanie, pour la première fois de son histoire, se développe.


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